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Existe-t-il des petits hommes bleus chez Joomla ?

mercredi 9 février 2011, par paulbe

Compte rendu de 2 jours de formation sur Joomla.

En tant qu’enseignants belges, nous sommes tenus de participer à des sessions de « Formation en cours de carrière », les sujets proposés sont toutefois très éclectiques... ici en l’occurrence on proposait parmi plusieurs autres : « Créer et développer un site web à l’aide d’un CMS ».

C’est donc tout naturellement à celui-là que je me suis inscrit.

Les thèmes abordés étaient :
 l’installation du CMS : site de développement et site de production ;
 la création de modèles et l’articulation avec les feuilles de styles ;
 l’utilisation de modèles prêts à l’emploi ;
 la gestion du contenu du site : textes, images, navigation...
 la gestion des utilisateurs ;
 l’ajout d’extensions ;
 les changements dans les méthodes de développement des sites ;
 les avantages et inconvénients des CMS.

Je précise immédiatement que vous ne trouverez pas dans ces quelques lignes l’apologie de l’un ou l’autre des CMS, mais bien le résumé de la découverte candide d’un autre CMS que SPIP en l’occurrence Joomla.
Il s’en suit l’écriture de sentiments, de réflexions, d’échanges, ...

Pas la peine d’ameuter les aficionados de Joomla pour démolir cet article, je le prends simplement tel qu’il est, un outil à disposition d’une communauté.

Le formateur connaissait et maitrisait très bien l’outil Joomla, tout en étant ouvert et attentif aux remarques et aux réflexions de l’ensemble du public. Ce n’est donc pas sur un ring de boxe qu’a eu lieu la découverte, mais bien dans le cadre d’une trêve et d’un no man’s land ; qu’il en soit ici publiquement remercié même si je ne le nomme pas !

Première des deux journées de formations.

La première matinée fut assez théorique et commença par l’installation de Joomla précédée au préalable de celle de Easyphp afin d’avoir un environnement de travail propice.

Pas de grande découverte lors de cette étape du processus, si ce n’est trois petites choses :
 la création initiale de la base de données [1].
 la suppression ou le renommage manuel du répertoire « install » de Joomla.
 et la modification d’un fichier de configuration de Easyphp qui rendait celui-ci un peu trop loquace dans Joomla [2].

Nous avions donc chrono en main en cette fin de matinée un CMS totalement installé même pour les newbies, explications sur les bases de données, gestion web, le HTML, les CSS, ... comprises.

À l’install, Joomla nous propose soit un site vierge, soit un site avec du contenu par défaut, notre choix se porta sur la version épurée. Heureusement car l’installation avec exemples fournit un site complet assez fouillé et plus complexe à appréhender !

Dès l’ouverture de l’interface privée j’ai été impressionné par la complexité et la foultitude de boutons proposés, je n’ai pu m’empêcher de sourire en pensant aux moult discussions à propos du bandeau de SPIP !...

D’autant plus que pas mal d’écrans, d’onglets, d’icônes, sont d’office visibles mais désactivés si vous ne quittez pas l’opération en cours.

Petite précision : Joomla 1.6 venait de sortir une dizaine de jours auparavant ; nous sommes donc partis un peu à l’aventure dans certaines nouvelles fonctions du CMS, ce qui n’était certes pas pour nous déplaire.

L’après-midi arrivant nous avons appris à créer des Catégories [3] et des articles. La notion de secteur n’existe plus dans la dernière version de Joomla, par contre une catégorie « Uncategorised » permet de pubier des articles non catégorisées [4].

Hop ! Le bruit des claviers commence... tic tic tic, ça y va de bon coeur, comme on propose TinyMCE par défaut, les pots de peinture sont de sortie, le formateur a quand même précisé les dérives des talents artistiques de mes collègues, un peu frustrés de ne plus pouvoir utiliser que quelques boutons de l’éditeur, ceux-ci ont également découvert le code oublié et obsolète si on ne passe pas par la visualisation html. « Ah, il faut quand même connaitre un peu le HTML... enfin c’est pas grave si on laisse ça fonctionne quand même ? » sic ...

De plus les photos et médias doivent être installés au préalable sur le site dans des dossiers... et hop on ouvre un pop-up,...

Je découvre des champs « alias » un peu partout dans les descriptifs des articles et des catégories, ces champs construits normalement automatiquement permettent de forcer le nom de la page web ... donc la page « tatie_daniel.html » pourrait apparaître comme« jules.html ». Ce fut là ma première grande surprise de découverte de l’outil, tout en me demandant l’utilité de cette fonction.

Arrive maintenant le moment de placer des menus. L’explication de l’installation de ceux-ci dépasserait largement le cadre de cet article, mais encore une fois, clic, clic,clic,... dérouler, valider, ... j’ai un menu qui apparait. Si le parcours est long, je comprends mes collègues emballés à la découverte de leur programmation ! Encore une fois le titre du menu peut être tout autre que la catégorie à laquelle il fait appel, « Notre album photos des vacances de Noël 2011 » peut devenir « Souvenirs » sans autre forme de procès. Je m’imagine déjà répondre à 150 rédacteurs qui me posent la question à chacun leur tour : « Dis, les photos c’est où sur le site ? J’trouve pas ! C’est mal foutu ton truc ... »

Dernière partie de cette première journée, changement du bandeau du site. « Vous repérez l’image, son nom et sa taille. » J’effectue dans mon navigateur un clic droit sur l’image, puis propriétés, j’ai là tout ce qui est demandé, il me semble ! les autres cherchent, cherchent et cherchent encore dans les méandres des dossiers de Joomla... une fois les renseignements tant convoités repérés, à chacun sa méthode après tout ! suit « Vous cherchez une image sur Internet, vous la retaillez, et vous la sauvez dans le bon dossier en prenant garde d’utiliser le même nom et l’extension de la précédente... » On venait de personnaliser la partie publique du site !

Second jour de formation

Le changement et l’install de nouveau layout. Là pas grand chose à dire si ce n’est mon sentiment d’insatisfaction et de pillage à la découverte des résultats obtenus, mais les goûts et les couleurs ... à chacun son truc ! Mais c’est facile j’en conviens.

La facilité de la gestion des blocs à l’écran.

En fait, suivant les layout [5], on a des boites dans lesquelles il est relativement aisé d’afficher ce que l’on veut, même si la personnalisation de l’espace privé/public, complique quelquefois la tâche.

Remarque : si une boîte porte le nom « bandeau supérieur haut » et que dans le layout que vous avez choisi cette boîte n’existe pas et bien cela ne s’affiche tout simplement pas ! Un peu paniquant quand vous avez passé quelques heures à peaufiner un menu ou autre bloc vital à votre site.

Puis install party de « modules » ou de « plugins » qui affichent, l’heure, la météo, sont polis en me souhaitant la bienvenue, et font encore du ecommerce, ...

L’après-midi fut consacrée à la configuration avancée, méta-tags, accès css, ... un peu plus technique j’avoue, mais déstabilisante pour les collègues maitrisant un peu moins le web.

Mon avis après ces deux jours

Si j’ai dans la tête qu’il ne manque aux hommes bleus de SPIP que quelques échelons pour gravir facilement l’échelle... avec Joomla, on a par contre un échafaudage, des centaines de caisses à outils, et un semi-remorque pour transporter le tout vers une sacrée usine... à gaz et des bonshommes bleus auxquels on a greffé des dizaines de bras et de jambes. Attention aux noeuds !

Le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien ? Je me rends compte que le carcan dont souffre quelquefois SPIP est sécurisant dans bien des cas ! Malgré tout ma vision des choses est certainement biaisée de part l’affectif qui me lie à SPIP et à ses acteurs.


Le titre de cet article fait référence à celui-ci : « Qu’avons-nous fait des « bonshommes bleus » ? »


[1Pas de création automatique, mais possibilité de préfixage

[2Ce fut le premier contact assez surprenant avec Joomla et l’occasion de découvrir quelques lignes de code en rouge dans le premier écran d’accueil, mais répétons : le CMS n’y est pour rien

[3Rubriques dans SPIP

[4NDLR : lol

[5Squelettes chez SPIP

Messages

  • « Ce fut là ma première grande surprise de découverte de l’outil, tout en me demandant l’utilité de cette fonction »

    Moi je me demande comment on peut faire sans. Certes ça ne parait pas utile pour un titre d’article de webzine ou de billet de blog. Mais une rubrique dont le titre est "toutes les dernières nouveautés de machin" gagne à avoir pour libellé "Dernières nouveautés" dans le menu "Machin" et une url en machin/nouveautes.html (bon là je suis vicieux je différencie même le libellé et l’url).

    Je me suis bagarré pour faire ça avec spip 1.9, mon fichier d’urls propres maison et les champs extra (je n’allais quand même pas m’abaisser à détourner un champ comme "surtitre" par exemple). Mais bon c’est l’esprit webzine de Spip : les urls sont les titres.

    Je me demande si dans joomla l’interface admin standard permet d’afficher les "articles" autrement que par date...

  • Dans SPIP il y a un plugin pour éditer soi-même à la main les URLs des objets. Je ne sais pas s’il marche en 2.1 ou si c’est juste en version dev. Mais je sais que c’est prévu quelque part.

  • Eh bien, pour une fois que quelqu’un pense aussi que Joomla est assez tordu comme CMS !!! Je préfère largement SPIP... L’organisation d’un site avec Joomla fait vraiment usine à gaz, ça donne l’impression de se compliquer la vie pour pas grand-chose ! (Il suffit de voir l’arborescence de dossiers créés pour faire tourner correctement un simple site...).

    Seulement, à chaque fois que je sors cette remarque face à d’autres utilisateurs de CMS, ils me rétorquent que Joomla c’est mieux... Sans doute en raison de l’interface d’administration, certes plus « colorée » et moins « austère » que SPIP, mais ô combien vite pénible à utiliser à mon goût pour 2-3 changements de rien du tout !

  • Bon comme c’est une expérience périmée, j’ose... Elle remonte à *environ* la période à laquelle Joomla est né de Mambo(c)...

    Ayant fait le tour de « la base » de spip, je voulais moi aussi pouvoir faire des menus faciles, blabla. Du coup j’ai testé : Joomla, ezPublish, Guppy (si, si, si, si, si),... Je voulais aussi du tout gratuit et http://grml.eu n’existait pas encore..

    Oui les autres CMS nécessitent aussi un apprentissage. Oui, ils ont des qualités mais aussi des défauts. Et le fait que certains défauts soient généralement considérés comme des features « universelles » n’y change rien.

    Le souvenir que je garde de Joomla c’est qu’il m’était impossible de personnaliser le site alors qu’à cette même époque spip-contrib regorgeait de squelettes partagés dont certains étaient *fort beaux*.

    D’ailleurs, spip c bôôôôô, c tou.

  • bonjour Suske, j’ai voulu tester http://grml.eu mais, quand le tape le code magique
    ECUREUIL .... j’ai érror ... peux tu m’aider ?? merci
    José

  • minuscule l’écureuil...

  • et sans accent
    Amitié
    Paulbe

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